PROUST (Marcel)

Lot 17
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PROUST (Marcel)
Lettre autographe signée «Marcel». S.l., [date de réception du 16 décembre 1904]. 4 pp. in-8, liseré de deuil; date de réception au composteur. «Comme on change ! Je ne me sens plus rien pour Bertrand [de Fénelon]» «Mon cher petit Albu, quelle joie ! Comment vous voir ? Voici. Vous me dites que vous revenez la nuit du quinze. Si cela veut dire la nuit de mercredi à jeudi, vous me trouverez jeudi de 1/2 à huit et pouvez me donner rendez-vous dans la soirée où vous voudrez (je sors). Si cela veut dire que vous revenez dans la nuit du jeudi à vendredi, je serai malade d'être sorti (je le suis bien plus depuis quelque temps !) Venez, si vous le voulez bien, vendredi vers onze heures du soir (pas avant), ou plus tard si vous aimez mieux. - Savez-vous que vous revoir c'est une des grandes joies de ma vie. Jamais je ne croyais que j'aurais pour vous une affection pareille. Autre chose, jamais je ne vous ai dit de rien télégraphier à Loche [Léon Radziwill, dit Loche]. Il y a là un malentendu très ennuyeux que je vous expliquerai. Mais évitez de voir Loche avant de m'avoir vu pour ne pas gaffer. Si vous le rencontrez, dites que il a mal compris la dépêche, que c'est une commission dont vous vouliez le charger pour moi, un cadeau à acheter, que vous lui aviez écrit, aviez oublié d'envoyer la lettre et qu'il n'a pas dû confondre la dépêche. Enfin, je ne sais pas. Je ne sais pas, du reste, s'il l'a reçu car je ne l'ai pas vu depuis. Du reste, cela ne va pas fort de ce côté-là (côté loche). En revanche, je n'ai jamais eu tant d'affection pour mon petit Albu... Comme on change ! Je ne me sens plus rien pour Bertrand [de Fénelon], actuellement, ici. J'en suis moi-même honteux et désolé !»
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