UNE TORCHE OFFICIELLE DES Xèmes JEUX OLYMPIQUES D’HIVER DE GRENOBLE (1968) AUX ENCHERES

Le 22 février prochain à Drouot, Beaussant Lefèvre, assisté de l’expert Jean-Christophe Palthey, proposera aux enchères une rare torche officielle des Xèmes Jeux Olympiques d’Hiver de Grenoble, estimée 25 000 à 30 000 €. Grenoble 1968, Xèmes Jeux Olympiques d’Hiver, torche officielle. Important flambeau en tôle cuivrée constitué d’un long manche garni d’une prise en feutrine rouge, surmonté d’un manchon protecteur dont le corps, cachant le brûleur, est orné de trois insignes argentés figurant l’emblème officiel des Jeux par Roger Excoffon (1910-1983), le sommet, servant de coupe-vent est découpé en forme de lames. H. : 76 cm – diam. du manche : 4,2 cm – du fourneau : 9,5 cm. Ce majestueux flambeau servit de vecteur à la flamme olympique lors du relais qui parcourut la France en cinquante étapes, sur plus de 7.000 km, entre le 19 décembre 1967 et le 6 février 1968. Saluée par près de deux millions de spectateurs au long de son parcours, la flamme sacrée passa ainsi - du premier relayeur Alain Mimoun (médaille d'or aux Jeux de Melbourne) au dernier, Alain Calmat (médaille d'argent aux Jeux d'Innsbruck) - entre les mains de 5.000 sportifs de tous niveaux, de tous âges et de toutes les disciplines (coureurs, cyclistes, cavaliers, plongeurs, skieurs…), entourés de près de 80.000 accompagnateurs. Si chacun des Jeux Olympiques donne lieu à la création d’un modèle particulier de torche officielle, celle-ci est généralement fabriquée en série de quantité variable, de plusieurs centaines à plusieurs milliers d’exemplaires. La torche des Jeux de Grenoble, fabriquée artisanalement à 33 exemplaires seulement, par la Société Technique d'Equipement et de Fournitures Industrielles est, avec celle des Jeux Olympiques d’Helsinki de 1952 (22 exemplaires), la plus rare et la plus désirable. Incarnation de l’idéal sportif, la flamme symbolise le feu sacré qui brûlait en permanence devant les temples du sanctuaire d’Olympie. Aujourd’hui, reliant les jeux modernes aux jeux antiques, le feu est toujours allumé par le soleil, à l’aide d’un miroir parabolique, par des prêtresses en costumes antiques au cours d’une cérémonie dans les ruines du temple d’Héra à Olympie. C’est en 1936 que, reprenant le principe des messagers olympiques qui s’en allaient proclamer la trêve sacrée pour la durée des jeux, fut créé le premier relais olympique moderne ; ainsi la flamme, véhiculée par une torche, parcourut de mains en mains la route entre Olympie et Berlin. Pour les Jeux Olympiques d’hiver, il fallut attendre les Jeux de 1964 à Innsbruck, pour que la flamme donne lieu à un relais véritablement olympique. En effet, pour les Jeux d’Oslo de 1952, le feu fut allumé dans le comté de Telemark, au foyer du chalet du fondateur du ski moderne, Sondre Norheim (1825-1897) ; en 1956, lors des Jeux de Cortina d’Ampezzo, le relais partit du Capitole de Rome ; et en 1960, il fut à nouveau allumé en Norvège chez Sondre Norheim, puis relayé jusqu’à Squaw Valley aux États-Unis. On rappellera enfin que c’est au cours des Jeux Olympiques de Grenoble que Jean-Claude Killy obtint trois médailles d’or en ski alpin (descente, géant et slalom). BEAUSSANT LEFÈVRE – Commissaires-priseurs 32, rue Drouot – 75009 Paris. 01 47 70 40 00 Expert : Jean-Christophe Palthey. Tél : 01 42 81 18 33 Vente aux enchères à Drouot Richelieu - 9, rue Drouot 75009 Paris le 22 février 2013 Expositions publiques : le 21 février de 11h à 18 h et le 22 février de 11h à 12h