RECORD MONDIAL POUR UNE MEDAILLE DE L’ORDRE DU PAO HSING – CHINE



Beaussant Lefèvre assistée par son expert Jean-Christophe Paltey, organisaient le 12 février dernier à Drouot, une vente d’Histoire et de Chevalerie. 

De très nombreux collectionneurs internationaux avaient fait le déplacement pour assister à cette vente où étaient présentées des pièces d’exceptions. Citons tout particulièrement une médaille de IIIe classe de l’ordre chinois du Pao Hsing, remise au sinologue Henri Cordier, qui a été acquise à 66 040 € frais compris. Cette enchère établit un record mondial pour une médaille de cet ordre. 
Beaussant Lefèvre défend depuis des années cette spécialité en organisant 2 fois par ans des vacations dédiées qui remportent toujours un très vif succès auprès des amateurs éclairés comme en témoigne les enchères portées lors de celle-ci. 

Produit de la vente : 287 071€ frais compris – 96 % des lots vendus en valeur - 97.5% des lots en nombre

46 990 € frais compris - RECORD MONDIAL
Chine - Ordre du Pao Hsing
, médaille de IIIe classe en or fondu figurant sur l’avers, sur un fond ciselé de grènetis et orné de nuages, deux dragons affrontés entourant un cabochon de verre blanc translucide, au revers, deux nuages et des idéogrammes indiquent le nom et la classe de l’ordre, les deux faces ceintes d’une frise d’entrelacs, deux bélières mouvementées permettent le passage d’une passementerie de soie verte terminée par deux franges, une verte, une rouge, poinçon de contrôle chinois sur la bélière supérieure.
Avec, conservés dans l’enveloppe d’expédition, le grand brevet d’attribution en partie imprimé sur papier, sceaux à l’encre, la traduction officielle émanant de la Mission chinoise à Paris et un passeport chinois. Joint une seconde passementerie en fil de soie rouge.
Diamètre : 38 mm, poids brut: 38,55 g - Chine, vers 1881. TTB 
SOUVENIRS du SINOLOGUE HENRI CORDIER Henri Cordier (1849-1925), né à La Nouvelle-Orléans, ce célèbre sinologue et historien français débute sa carrière à Shanghai dans une banque anglaise puis s’oriente vers les études historiques et les recherches sur l’Extrême- Orient. Rentré en France en 1876, il est chargé par le gouvernement chinois d’encadrer la première mission d’étudiants chinois en Europe. C’est à la suite de cette mission qu’il reçoit l’ordre du Pao Hsing de IIIe classe et le titre de mandarin du 4e rang. En 1881, il est nommé professeur à l’École des Langues orientales, en charge des cours d’histoire, de géographie et de droit de l’Extrême-Orient, poste qu’il occupe jusqu’à sa mort. En 1890 il fonde avec Gustave Schlegel la première revue de Sinologie «T’oung Pao ou Archives pour servir à l’étude de l’histoire, des langues, la géographie et l’ethnographie de l’Asie orientale (Chine, Japon, Corée, Indochine, Asie centrale et Malaisie)», toujours publiée aujourd’hui. Membre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1908, il est également président de la Société de Géographie. Il laisse une très impressionnante bibliographie de plus de 1 000 ouvrages et articles, dont une célèbre «Bibliotheca sinica. Dictionnaire bibliographique des ouvrages relatifs à l’Empire chinois». Le Musée d’Orsay conserve son portrait exécuté en 1883 par Gustave Caillebotte (dossier LH/589/23).
La médaille de l’ordre du Pao Hsing (précieuse étoile) fut instituée en 1863. Réservée aux étrangers, elle faisait suite à «l’ordre du Dragon», ou médaille des Taï-Ping créée en 1862 pour être remise aux officiers du corps expéditionnaire français. À l’origine attribuée aux officiers britanniques, elle fut progressivement ouverte aux fonctionnaires européens et aux industriels. En or ou en argent, elle était divisée en classes matérialisées par la couleur de la pierre centrale qui suivait la hiérarchie des boutons ornant les chapeaux des mandarins. Ainsi est-elle également appelée par les chercheurs «ordre du bouton». Remise avec la plus grande parcimonie, élégante, mais peu lisible par les Occidentaux, elle fut remplacée au début de 1882 par l’ordre du Double Dragon.

Lot 207

Fiche détaillée
23 495 € frais compris 
Russie - Ordre de Sainte-Anne,
fondé en 1735, croix de IIe classe avec diamants, les bras de la croix en or bombé et émaillé rouge, anglés d’arabesques en argent et or sertis de diamants en taille ancienne et taille rose, le centre en trois parties, la sainte sur fond rose entourée de dix-sept diamants en taille ancienne, la bélière en argent et or serti de sept diamants en taille ancienne, fragment de cravate et cravate non montée.
Dans l’écrin d’origine rectangulaire à pans coupés en basane rouge orné de l’aigle impériale en bronze doré.
53 x 48 mm - poids brut: 35 g
Russie, fin du XIXe siècle TTB à SUP
À partir de 1829, les insignes de l’ordre de Sainte-Anne enrichis de diamants étaient réservés aux étrangers, remis par l’empereur en personne, ils constituaient une marque de distinction particulière.
Lot 233

Fiche détaillée
17 780 € frais compris 
Chine - Ordre du Double Dragon
, fondé en 1882, bijou du premier type de IIIe classe du Ier grade, de forme oblongue à bordure chantournée en vermeil et émail, au centre, entre deux dragons affrontés sur fond d’émail bleu turquoise, un cabochon de verre bleu est serti sur un soleil polychrome, à l’entour, quatorze cabochons de pierre rouge. La légende en caractères Mandchous émaillés noir sur l’axe vertical signifie en haut « donné par l’empereur de la grande dynastie des Tsing», en dessous «IIIe classe, Ier grade», celle en idéogrammes Han dorés au centre «conféré impérialement précieuse étoile du double dragon», le revers reprend la même composition sans émail ni légende, ruban de satin bleu nuit. Dans l’écrin d’origine en chagrin bordeaux portant frappé sur le couvercle la légende « ORDRE DU DOUBLE DRAGON III Cl.1 Grade», signé de la maison londonienne «Goldsmith & Silversmith company».
74 x 47 mm
Royaume-Uni, fin du XIXe siècle. SUP
Lot 213

Fiche détaillée

13 970 € frais compris 
Chine - Ordre du Double Dragon
, plaque de IIe classe du IIIe grade en forme de soleil à huit rayons en argent chargé du bijou en vermeil et émail, au centre, un cabochon de corail rose gravé serti entre deux dragons rapportés en argent ciselé en hautrelief, à l’entour, la légende en caractères Mandchous et Han signifiant «donné par l’empereur de la grande dynastie des Tsing, IIe classe, IIIe grade» et «conféré impérialement précieuse étoile du double dragon», fixation par épingle basculante, poinçon de titre 88 pour Saint-Pétersbourg sur l’épingle, repris au centre du revers au côté d’un poinçon d’orfèvre non identifié». Dans l’écrin d’origine en velours de soie rouge, l’intérieur gaîné de soie chargé d’une étiquette portant les idéogrammes indiquant la classe de l’ordre.
90 x 88 mm
Russie, fin du XIXe siècle (avant 1896). SUP
Lot 214
6 350 € frais compris
Ordre de Saint-Louis
, Régence, croix de chevalier en or et émail, les pointes pommetées et aplaties, les réserves des branches striées, les lys à forte nervure centrale, les centres légèrement bombés en une seule partie aux émaux champlevés, bélière à volutes simple, anneau lisse, ruban ancien cousu.
42 x 37,5 mm, poids brut: 16,5 g
France, début du XVIIIe siècle. TTB
Lot 250

Fiche détaillée