Maurice DENIS (1870-1943)

Lot 172
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Maurice DENIS (1870-1943)
Étude pour Les moines de Beuron, vers 1903-1904 (Jean Verkade au centre, le père Lenz à droite et le père Adalbert à gauche) Huile sur toile, porte le timbre du monogramme en bas à droite. 27 x 41 cm Provenance : - Succession Maurice Denis - Par descendance, famille de l'artiste Bibliographie : - Catalogue de l'exposition Maler und Mönch -Willibrord Verkade und seine Künstlerfreunde, Abbaye Saint-Martin, Beuron, avril 2017, reproduit page 24 du catalogue sous le n°18 Un certificat de Claire Denis n°904.0096 sera remis à l'acquéreur. Ce tableau est une étude pour le tableau éponyme de 1904 (97 x 147 cm) du Musée Départemental Maurice Denis. En 1903, Denis rend visite avec Sérusier à leur ami Verkade, peintre devenu moine bénédictin au monastère de Beuron en Allemagne. Ce tableau évoque les discussions théoriques entre le père Lenz, chef de file d'une école d'art sacré fondé sur les proportions mathématiques («saintes mesures») et les pères Verkade et Adalbert (en blanc). Sources : Internet http://www.musee-mauricedenis.fr/maurice-denis/ L'ÉCOLE DE BEURON : «Au milieu du XIXe siècle se manifeste, dans un élan de renouveau fondamental, un puissant attrait pour l'ordre bénédictin. Il attire vers un petit nombre de monastères comme Solesmes et Beuron, une élite chrétienne qui comprend notamment des artistes ou des personnes très ouvertes sur la vie artistique. Leur motivation est d'échapper à un monde décadent, de trouver dans la vie monastique une harmonie concrétisée par la musique - le chant grégorien - et la recherche picturale d'inspiration spirituelle. Il s'agit également de se dégager de l'individualisme, d'oeuvrer à des réalisations monumentales, au sein d'un groupe étroitement soudé, les intéressés voulant, avant tout, une rencontre personnelle avec Dieu. Tout cela correspond aux objectifs que s'étaient fixés les bénédictins de Beuron. Peter Lenz est à la base du mouvement d'art appelé École de Beuron. Peter Lenz est né en Allemagne, en 1832. Ayant reçu une éducation artistique approfondie, il maîtrise le dessin, la peinture, la sculpture, l'orfèvrerie, l'architecture. Il est, par ailleurs, fortement intéressé par la musique et les mathématiques. Il rencontre, à Rome, les Nazaréens qui, sous l'influence du catholicisme et du romantisme, veulent renouveler l'art par la religion. Il découvre un art contemplatif qui sera le véhicule du romantisme allemand... ... Mais, Peter Lenz est davantage attiré par les arts de l'Antiquité égyptienne, assyro-babylonienne et grecque. Ses futures réalisations, exclusivement religieuses, empruntent le style et la technique de la Haute-Antiquité. En 1868, il entre à Beuron. La princesse Katharina von Hohenzollern, propriétaire des lieux, lui demande d'édifier une chapelle dédiée à saint Maur. Ce sera un condensé de tous les éléments qui caractérisent l'École de Beuron - on devrait dire «Le style de Beuron» - car il n'y eut jamais d'École constituée. En 1872, il est admis comme oblat claustral sous le nom de Désiderius. Son objectif : mener de front, vie monacale et vie artistique, suggérer, voire imposer ses idées personnelles dans des projets exécutés en équipe organisée. Ses références, autrement dit, ses préférences, étant les sources antiques, byzantines, romanes, jusqu'à Cimabue exclusivement ! ... Lenz est, par ailleurs, fortement influencé par les théories de John Ruskin, critique d'art, écrivain et peintre nostalgique des vertus morales du Moyen-Âge.... ... Ainsi, séduits par la démarche de Beuron, qui offre le réconfort spirituel par la double vocation de moine-peintre, et se propose de renouveler la peinture religieuse à la lumière de l'esthétique symboliste, les nabis Maurice Denis, Paul Sérusier et Jan Verkade, se tournent vers son École. Maurice Denis, en souvenir de la visite faite en 1904 à son ami Verkade, a peint un tableau qui représente le père Gresnich et le père Willibrord Verkade face au père Desiderius Lenz, Un moine de vitrail, grand, majestueux, à la barbe de fleuve, fou de géométrie et qui passait sa vie à tracer des épures d'architecture... avec un compas de proportion.» Verkade rejoint la communauté bénédictine en 1894. Il y restera jusqu'à sa mort, en 1946. Sources : internet : http://www.alsace-collections.fr/Monographie
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