[DEBUSSY]

Lot 2
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Estimation :
500 - 600 EUR
[DEBUSSY]
COLETTE (Sidonie Gabrielle). Copie autographe, s.d., d'une lettre de Claude Debussy à Henri Gauthier-Villars dit WILLY datée de Paris le 10 octobre 1895. UNE DES PLUS BELLES LETTRES DE DEBUSSY, CITANT UN VERS DE MALLARMÉ. «LE «PRÉLUDE À L'APRÈS-MIDI D'UN FAUNE» ? C'EST PEUT-ÊTRE CE QUI EST RESTÉ DE RÊVE AU FOND DE LA FLÛTE DU FAUNE ? PLUS PRÉCISÉMENT, C'EST L'IMPRESSION GÉNÉRALE DU POÈME, car à le suivre de plus près la musique s'essouffierait ainsi qu'un cheval de fiacre concourant pour le Grand Prix avec un pur-sang. C'est aussi le dédain de cette «science de castors» qui alourdit nos plus fiers cerveaux; puis c'est sans respect pour le Ton ! ET PLUTÔT DANS UN MODE QUI ESSAYE DE CONTENIR TOUTES LES NUANCES, ce qui est très logiquement démontrable. MAINTENANT, CELA SUIT TOUT DE MÊME LE MOUVEMENT ASCENDANT DU POÈME, et c'est le décor, merveilleusement décrit au texte, avec, en plus, l'humanité qu'apportent trente-deux violonistes levés de trop bonne heure. La fin, c'est le dernier vers prolongé: «Couple, adieu; je vais voir l'ombre que tu devines» Je m'aperçois que le souci de répondre à votre lettre si gentiment pressante va me priver de tout ce que vous pouviez dire sans moi et je ne veux nullement attenter à votre liberté... Une manie ! Je tiens à «Debussy», et non à «de Bussy».» Également critique musical, l'écrivain Willy fut un défenseur de la musique moderne, notamment des oeuvres de Debussy. Colette, dont il fut le premier mari, avait également une passion pour la musique, et, de tous les compositeurs qu'elle rencontra, conserva une préférence pour Debussy, évoqué plus tard dans Mes apprentissages (1936). Claude Debussy, Correspondance complète, Paris, Nrf, 2005, n° 1895-57, pp. 278-279, pour l'autographe, avec mention «anc. coll. Colette»
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