GAULLE (Charles de).

Lettre signée « C. de Gaulle » à Michel Debré. Paris, le 29 août 1962. 1 p. in-folio dactylographiée, en-tête imprimé « Le général de Gaulle ». L'ATTENTAT DU PETIT-CLAMART. Le 22 août 1962, la voiture du général de Gaulle fut prise pour cible par un commando d'hommes recrutés par le colonel Bastien- Thiry, déjà organisateur de l'attentat de Pont-sur-Seine (8 septembre 1961). De Gaulle s'en sortit indemne, et l'enquête progressa rapidement : seules deux personnes échappèrent à la justice. Plusieurs condamnations à mort furent prononcées, mais seul Bastien- Thiry fut exécuté. « ... Je ne veux pas attendre... pour vous dire combien ma femme et moi avons été touchés de votre pensée, dont nous vous remercions bien sincèrement. Merci aussi de vous être fait l'écho des témoignages qu'il vous a été donné de recueillir autour de vous... » JOINT, UNE LETTRE AUTOGRAPHE SIGNÉE DU GÉNÉRAL DE BOISSIEU à Michel Debré, sur le même sujet, s.l., Colombey-les-Deux-Églises, 27 août 1962 : « ... Oui, ma belle-mère est une sainte femme extraordinairement courageuse, car rien ne l'obligeait à venir à Paris pour la journée, si ce n'est pour partager les risques encourus par son mari (nous étions alertés depuis vendredi, seul le préfet de Seine-et-Oise devait ignorer l'alerte et le conseil des ministres... ainsi que les déplacements du général), ELLE A ÉTÉ IMPASSIBLE... ET N'A ACCEPTÉ DE BAISSER LA TÊTE QU'À MA DEUXIÈME SOMMATION, APRÈS QUE LE GÉNÉRAL EUT ACCEPTÉ D'EN FAIRE AUTANT... Il m'a dit... que j'avais, quand il le fallait, "une voix de commandement" ! cette voix a réussi à faire obéir ma belle-mère !!! Le général est resté impassible, rouspétant seulement parce qu'il n'y avait pas de riposte... Hélas ! ce dispositif soi-disant léger, sans 3ème voiture, est tout à fait inadapté à sa mission. Il ne serait concevable que si aux abords des points de destination un dispositif de sécurité était mis en place. Or entre les derniers agents de Mr Papon, qui eux étaient en place, et l'unique a