Lot n° 32
Estimation :
4000 - 5000
EUR
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Résultat
: 4 500EUR
PROUDHON (Pierre-Joseph)
Lettre autographe signée aux membres du Comité démocratique socialiste de Paris. [Paris], 26 avril [1849]. 4 pp. in-4. extraordinaire Manifeste écrit dans la clandestinité. Proudhon, qui avait été élu représentant de la Seine à l'Assemblée constituante le 5 juin 1848, avait continué à diffuser ses idées dans ses journaux successifs Le Représentant du peuple, Le Peuple puis La Voix du peuple. L'un des rares écrivains lus par les ouvriers, avec Michelet, il élargit encore son audience par ce moyen, mais dut affronter les pires difficultés : de nombreuses amendes lui furent infligées, et sa condamnation le 28 mars 1848 à trois ans de prison l'amena à fuir la France pour la Belgique (30 mars 1849). Il rentra cependant dès le 8 avril à Paris, où il vécut dans la clandestinité sous le nom de Leloir jusqu'à son arrestation le 4 juin 1849. un appel à la « fusion républicaine » et une brillante déMonstration de sociologie politique. Alors même que Proudhon était condamné, le Comité démocratique socialiste de Paris le désigna pour son candidat aux élections législatives du 13 mai 1849 : Proudhon répondit par la présente lettre en appelant à l'union de toutes les composantes républicaines, des socialistes jusqu'aux bourgeois de la Garde nationale, et en se désistant en faveur du représentant Étienne Guinard (1799-1879) : vétéran des combats politiques de 1830, exilé ensuite treize ans en Angleterre, il était rentré en France lors de la Révolution de 1848 et était devenu adjoint au maire de Paris. Colonel de la Garde nationale, il appartenait à l'aile droite des républicains et avait défendu l'ordre dans les journées insurrectionnelles de juin 1848, d'où les violents remous que suscita la présente lettre de Proudhon. Certains hurlèrent à la trahison et, si l'on ne tint aucun compte de ses recommandations, il fut en revanche décidé de présenter Proudhon malgré lui à l'élection. Il ne fut pas élu mais reçut un plus grand nombre absolu de suffrages qu'en 1848. « vous m'avez désiGn
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