[BANVILLE (Théodore de)].

Lot 56
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[BANVILLE (Théodore de)].
Odes funambulesques. Alençon, Poulet-Malassis et de Broise, 1857. In-12, (4)-xx-243-(1) pp., texte imprimé en italique en rouge et noir, demi-chagrin noir, dos à nerfs orné, coiffes très légèrement frottées, rares rousseurs (reliure de l'époque). Édition originale parue sans nom d'auteur. Exemplaire comprenant la « Méditation poétique et littéraire » (p. 41). Frontispice gravé à l'eau-forte par Félix Braquemond (dont c'est la première illustration pour un livre) d'après Charles Voillemot, en cinquième état ; une planche de musique lithographiée dépliante hors texte. Banville évoque Baudelaire dans l'une de ses odes, « Le Divan Lepelletier », du nom d'un café de la rue Le Peletier où se retrouvèrent nombre d'écrivains et d'artistes de 1837 à 1859 : « On voit le doux Asselineau / Près du farouche Baudelaire » (p. 71).Théodore de Banville (1823-1891) avait étudié au lycée Condorcet dans les mêmes années qu'Asselineau, Nadar ou Edmond de Goncourt. Baudelaire, qui lui fut présenté en 1842 par Alexandre Privat d'Anglemont, fréquenta ensuite régulièrement chez lui en compagnie de Pierre Dupont, Émile Deroy et Jeanne Duval. Ils aimèrent un temps la même femme, l'actrice Marie Daubrun pour qui fut écrit « L'invitation au voyage », mais cela n'entama aucunement leur admiration réciproque. Baudelaire lui offrit un exemplaire des deux premières éditions des Fleurs du mal et publia sur lui en 1861 une notice qui fut intégrée en 1862 dans l'anthologie des Poètes français d'Eugène Crépet (1862). Banville resta attaché au souvenir de Baudelaire, prononça avec Asselineau une allocution sur sa tombe, et, toujours avec Asselineau, prépara l'édition des oeuvres complètes (1868-1870). Il lui consacra encore de belles pages dans Mes Souvenirs (1882).
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