SABATIER (Aglaé Apollonie).

Lot 67
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SABATIER (Aglaé Apollonie).
Lettre autographe signée « Amica ». S.l.n.d. 4 pp. in-16. « Day of pleasure, and desolation. Donc, on ne vous verra pas ce soir. Au moins, amusez-vous là où vous serez, et ne nous oubliez pas. Votre charmante lettre est une compensation. Quand fera-t-il beau ? Pour faire ce portrait qui ne vous donnera pas grande satisfaction, ce genre de peinture vient très mal, et j'ai le bonheur d'être plus que laide en photographie. Enfin ! Nous essaierons. D'ailleurs cela nous permettra de causer un peu librement. Nous nous ferons toute sorte de confidences, ce sera très gentil... Le sonnet est bien joli, faites en beaucoup pour que je puisse le faire relier en beau maroquin du Levant, avec la forte devise...Merci d'avoir pensé à m'offrir le portrait de mon pauvre aimé Baudelaire. » Cette lettre est peut-être adressée au riche Anglais parisien Richard Wallace, qui fut un temps son amant. AglaéApolline Sabatier (1822-1890), « une femme trop gaie ». Née Aglaé Joséphine Savatier, elle se choisit un nom et un destin, décida de fréquenter les artistes et écrivains parisiens, posa pour Clésinger qui sculpta son buste, et collectionna les amants. Elle ouvrit bientôt rue Frochot un salon où vinrent Du Camp, Flaubert, Gautier (qui lui écrivit la fameuse Lettre à la présidente), Meissonnier, Reyer... Un seul au milieu de cette Cour lui voua un amour mystique : Baudelaire, qui lui adressa, entre 1852 et 1854, des lettres anonymes enflammées (vite découvertes) et plusieurs poèmes, « À celle qui est trop gaie », « Réversibilité », « Confession », « L'Aube spirituelle », « Hymne ». Il lui demanda de faire jouer ses relations en 1857 au moment de son procès pour Les Fleurs du mal, et devint alors un très court moment son amant, avant de lui conserver une platonique amitié.
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