Aristide CAILLAUD (1902-1990)

Lot 15
Aller au lot
Estimation :
700 - 800 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 1 600EUR
Aristide CAILLAUD (1902-1990)
La crèche Huile sur toile, signée et dédicacée au dos. 55 x 46 cm " Je me suis risqué une fois à dire qu'il peignait comme Estève, c'est pas tout à fait vrai . C'est-à-dire que chez lui, les masses colorées ne déterminent pas les formes. Ce n'est pas parce qu'une masse colorée appuie sur une autre, que la forme qui les sépare doit se modifier. Non, il a plutôt recours à une figuration quasi traditionnelle. Si il y a un arbre, c'est un arbre, c'est pas n'importe quoi. Cela dit, c'est d'abord du vert. Si il y a une pomme, c'est une pomme, c'est pas n'importe quoi. Cela dit, c'est d'abord du rouge. Exactement comme Singier ou comme Cézanne. Il travaille cela très, très loin des naïfs. Il travaille et il va quitter Paris à ce moment-là. Il s'installe à la campagne à Jaunay-Clan et là commence alors un dialogue tout à fait singulier avec les toiles, une sorte de provocation du peintre par la toile. Il est devant ses toiles comme dans quelque chose qui le menace, qui sort, ou qui se refuse, qui l'appelle et se refuse. Ce dialogue avec la toile va donner quelque chose qui est assez singulier parce que ça rejoint une des découvertes essentielles de cette Nouvelle École. Découverte faite, énoncée surtout clairement par Lapicque, qui est que les toiles sont peintes pour une certaine distance, mais qu'elles se modifient avec la distance du regard. Lapicque prenait l'exemple des prédelles que l'on voit dans les églises italiennes où la prédelle au-dessous de la toile est petite, à une autre dimension. Si on regarde les prédelles à la même distance que la toile, on ne voit pas exactement, il faut donc s'approcher et on s'aperçoit alors que l'art de Caillaud est de s'approcher, de pénétrer dans la toile, on rentre dans une sorte de mystère du visible.
Mes ordres d'achat
Informations sur la vente
Conditions de vente
Retourner au catalogue